Boucherie Barris

Saint-Yrieix la Perche

Un pays de couleur

[Source : Mairie et Office de Tourisme de St Yrieix]
Pour plus d'information, visitez le site de la ville : www.saint-yrieix.fr

Vert car la cité est ville-porte du Périgord et trait d’union avec le Limousin. Ses forêts de chênes et de châtaigniers, ses cours d’eau et ses hameaux se découvrent au détour d’un chemin de randonnée : Quinsac et les vestiges de son église, la Rochette premier ermitage du fondateur éponyme de la ville…

Or aussi, avec ses mines exploitées depuis l’âge du Bronze aux lieudits Lauriéras et Cheni. Aujourd’hui, restent des pépites gourmandes : la madeleine blonde et la golden AOC jaune et croquante dont les vergers parsèment le territoire de la commune.

Noir et feu de la terre d’élevage des races à viande… La vache limousine, le veau de Saint-Yrieix et autre grande fierté du patrimoine culinaire arédien : le porc cul noir.

Rouge pour les reflets chauds de la pierre de Saint-Yrieix sur les façades des maisons, l’imposant donjon des vicomtes de Limoges - la Tour du Plô - et l’église collégiale. La petite cathédrale, premier édifice gothique du Limousin, a connue de riches heures. Le monastère fondé par Saint-Yrieix au VIe siècle deviendra un puissant collège de chanoines. Le cœur de la ville conserve les belles maisons de l’enclos religieux, un trésor liturgique et une bible romane enluminée.

Blanc enfin pour la porcelaine translucide de Saint-Yrieix et sa matière, le kaolin, extrait des gisements du site de Marcognac, fournisseur premier de toutes les manufactures régionales, berceau du Limoges depuis sa découverte en 1765 par Jean-Baptiste Darnet.

Historique de Saint-Yrieix la Perche

>Arédius (Yrieix), fils d'une riche famille de Limoges y fonda une communauté monastique. En 572, par testament, il la rattacha à l'abbaye Saint-Martin de Tours et ainsi directement au pape.
Sans lien avec le roi et l'évêque de Limoges, Saint-Yrieix jouit très tôt d'une certaine indépendance qui favorisa son développement et son rayonnement sur la région. Au XVIIIe la ville se transforma, on exploita de façon intensive les mines d'antimoine, mais surtout on découvrit vers 1766, du kaolin. Une terre blanche d'une qualité suffisante pour rivaliser aisément avec les belles porcelaines de Chine et de Saxe. La ville devint un petit centre d'activités minières et porcelainières, illustré par le livre de Georges-Emmanuel Clancier "Le Pain Noir".

La manufacture de porcelaine fondée en 1775 à la Seynie continue une petite partie de son activité sous le nom de MLR, mais la plus grosse entreprise locale est l'imprimerie Fabrègue. L'agriculture y est vivante comme en témoignent le lycée agricole de La Faye, les vergers de pommes, le vaste marché aux bestiaux de Bourdelas et le renouveau de la race des cochons "culs noirs" dont la viande est infiniment plus goûteuse que celle des porcs ordinaires.
Saint-Yrieix a su allier développement économique et maintien d'une qualité de vie.

Une promenade à pied dans la ville permet de découvrir les différents aspects de son patrimoine : unité architecturale des façades de la place de la Nation, pittoresques chemins d'En Dalou et rives du Couchou, collégiale du Moustier, rues étroites de l'Enclos, tour du Plô, hôtel de la Morelie du XVIe siècle, maison Henri IV…

A découvrir également les spécialités de Saint-Yrieix : les madeleines, le veau de Saint-Yrieix et la Golden du Limousin.

A noter

  • Marché de producteurs les 2e et 4e vendredis de chaque mois. Marché national de Bourdelas tous les lundis après-midi. Marché au gras de novembre à février.
  • Marché aux fleurs et marché fermier le 1er dimanche de mai. Spectacle pyrotechnique 14 juillet. Gala d’accordéon et de danse le 3e vendredi de juillet. Festival musical : de mi-juillet à mi-août.
  • Vide grenier : 1er samedi d’août. Rallye national automobile du pays de Saint-Yrieix, mi-septembre.
  • Salon limousin des antiquités et salon des métiers d’arts fin septembre.

Le kaolin

Le kaolin, du chinois "kao" (haut), "ling" (colline), fut découvert pour la première fois en France, au Clos de Barre à Saint-Yrieix, en 1767, par le chirurgien Darnet, intrigué par cette terre blanche que sa femme utilisait pour la lessive. Il entre pour 50 % environ dans la fabrication de la porcelaine de Limoges.
Marcognac fut la plus ancienne et la principale carrière de kaolin limousin. Elles ont toutes cessé leur activité.

Le cul noir

En France hélas 98 % de la viande de porc provient d’élevages hors sols, intensifs. Les premières porcheries industrielles apparaissent dans les années 50. Les races locales disparaissent une à une, remplacées par des hybrides plus rentables, mis au point par des généticiens. Adieu cochons basques, corses, gascons, "culs noirs" de Saint-Yrieix. Pas tout à fait, car dans le Pays Arédien, berceau de la race porcine limousine dite cul noir, quelques irréductibles paysans ont résisté à l’envahisseur.

Le cul noir, dont l'origine remonterait aux Gaulois, était jadis élevé pour son lard très épais et sa robustesse. Il est aujourd'hui apprécié pour sa viande savoureuse. Sa production est assurée par quelques agriculteurs qui respectent les méthodes traditionnelles et naturelles de son élevage. Si bien que l’on peut affirmer que malgré son nom, le cul noir peut se vanter, lui, d’avoir “les fesses propres”.